À quelques jours d’une échéance électorale cruciale, la capitale politique ivoirienne, Yamoussoukro, est devenue le théâtre d’une vive expression du malaise sociopolitique. Les manifestations contre la perspective d’un quatrième mandat présidentiel se sont intensifiées, conduisant à la paralysie de plusieurs établissements scolaires et à des affrontements directs avec les forces de l’ordre.
Ce lundi 20 octobre 2025 comme rapporté à ICI1FO par une source sur place, les rues de plusieurs quartiers, notamment les 220 Logements, Assabou, et Morofé, ont été jonchées de barricades de fortune, dressées par des manifestants déterminés à faire entendre leur « ras-le-bol » face au pouvoir en place.

Ces barrages ont été signalés par des feux, symbolisant la protestation.
L’impact de ces troubles est particulièrement visible dans le secteur éducatif. De nombreuses écoles et collèges ont été vidés de leurs apprenants, ces derniers ayant rejoint le mouvement pour clamer leur « NON AU 4ème Mandat ».

La situation la plus critique a été observée dans le quartier de Morofé où, depuis la nuit dernière, des tirs nourris ont été enclenchés par les forces de l’ordre en direction des manifestants. Le climat est qualifié de « balistique », marquant une escalade dans la réponse sécuritaire.
« C’est une manière d’interpeller le régime Ouattara, le pouvoir en place ; une manière de lui dire que nous ne voulons plus de lui au pouvoir », ont déclaré en chœur des manifestants, résumant l’enjeu de leur mobilisation.
Le bilan humain de ces violences est encore incertain. Une source a cependant rapporté qu’une jeune dame aurait été touchée par balle. À l’heure actuelle, aucune information officielle n’est disponible concernant une éventuelle perte de vie.
Malgré l’ambiance tendue et la poursuite des tirs dans les zones d’affrontement, la circulation dans le reste de la ville semble, paradoxalement, maintenir une allure « normale », suggérant une concentration des troubles dans des foyers précis. La situation demeure extrêmement confuse alors que la tension monte à l’approche du scrutin.
Christ Yoann pour ICI1FO
