Bassolma Bazié (image ICI1FO)
Le ministre en charge de la fonction publique burkinabè Bassolma Bazié a dénoncé plusieurs maux de gouvernance sur la tribune de la 110e session de la conférence internationale du travail à Genève. ICI1FO vous propose l’intégralité du discours du ministre.

110ème session de la Conférence internationale du travail
DISCOURS DE MONSIEUR BASSOLMA BAZIE, MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE, CHEF DE LA DELEGATION DU BURKINA FASO
Monsieur le Président,
Honorables Délégués,
Recevez les salutations fraternelles des plus hautes autorités de la transition du Burkina Faso, à l’occasion de cette 110ème session ordinaire de la CIT.
La tenue en présentielle de cette session de la CIT à Genève est synonyme d’une victoire symbolique sur la pandémie de COVID-19.
Je rends un vibrant hommage à Monsieur Guy Ryder, Directeur Général du Bureau International du Travail, pour les efforts déployés tout au long de son mandat.
Je salue l’élection en mars dernier de Monsieur Gilbert HOUNGHO à la tête du BIT, en lui adressant mes vifs félicitations et souhaits de plein succès dans sa lourde mission.
Le rapport du Directeur Général soumis à l’examen des mandants tripartites est interpellateur de la situation préoccupante dans laquelle se trouvent nos pays.
En effet, nos pays ont longtemps subi et continuent de crouler sous le poids des effets néfastes des Programmes d’Ajustement Structurel, mettant en péril le tissu économique et social déjà fragile. A cela s’ajoutent les différents défis sanitaires et ceux sécuritaires.
Monsieur le Président,
Les fléaux qui écument les Peuples du Monde dont celui du Burkina Faso, à savoir la vie chère, le terrorisme, la déliquescence des valeurs morales etc. ne sont que les conséquences de la mauvaise gouvernance, la violation des libertés, le pillage des ressources des Pays, les politiques assassines et d’inégalités, la corruption, la folie de l’accumulation, le terrorisme institutionnel et les mensonges d’Etat.
Nous nous inclinons respectueusement sur la mémoire de l’ensemble des victimes. Dans ce sens, le Gouvernement Burkinabè réitère ses reconnaissances aux Pays amis pour la solidarité dans cette période difficile suite à l’inondation de la Mine de Zinc de PERKOA au Burkina Faso, au cours de laquelle huit mineurs ont été portés disparus depuis le 16 avril 2022, dont pour l’instant six ont été déjà retrouvés malheureusement morts.
En plus des préoccupations légitimes en Santé et Sécurité au Travail qu’un tel drame soulève, il interpelle les consciences sur la véritable égalité du droit à la vie dans le Monde. Lorsque celle-ci est menacée à n’importe quel point cardinal du Globe terrestre, la conscience humaine recommande la même promptitude dans les réactions solidaires. C’est à ce seul prix que nos discours sur la justice et l’égalité dans le Monde sonneront vrais. Dirigeants que nous sommes, soyons justes, car de la justice et uniquement de la justice sociale que découle la Paix sociale.
Monsieur le Président,
Dans ce sens, l’OIT doit jouer pleinement sa partition à travers des actions appropriées. Ces actions devront être orientées vers les priorités actuelles des Peuples et s’inscrire dans une cohérence avec les efforts déjà consentis par leurs Gouvernements.
C’est pourquoi, je salue à sa juste valeur l’appel du Directeur Général du BIT et j’appuie fortement son rapport en ce sens qu’il est important de s’occuper de manière plus sérieuse des pays les moins développés. Il faut une stratégie de transformation structurelle qui permettra aux entreprises de se développer et d’assurer la protection sociale des travailleurs de manière efficace.
Le Gouvernement du Burkina Faso, au nom de son Peuple, est solidaire avec l’ensemble des Peuples en lutte pour la conquête de leur souveraineté et bien-être ! Car c’est de la solidarité exemplaire et agissante que les peuples sont toujours victorieux !
Vive l’OIT !, Vive les Peuples ! Je vous remercie ! » a-t-il déclaré.
Ira Korotimi pour ICI1FO