Depuis quelques jours, le Bénin multiplie les accusations infondées contre l’Alliance des États du Sahel (AES), affirmant avoir proposé une collaboration frontalière qui aurait été refusée, ce qui, selon lui, expliquerait l’aggravation de la situation sécuritaire sur son territoire.
Mais la réponse cinglante des autorités nigériennes, au nom de l’AES, ne s’est pas fait attendre, laquelle réponse brise le voile de la duplicité avec une déclaration brève, nette, et sans équivoque : « Nous ne pouvons pas collaborer avec un pays qui héberge les terroristes et travaille avec ceux qui les financent. Vous devrez rompre avec eux d’abord. »

Cette réplique lapidaire révèle une vérité dérangeante : aucune stratégie sécuritaire sérieuse ne peut être bâtie sur l’hypocrisie et la compromission. Comment envisager une coopération sincère avec un État qui, au lieu de combattre le terrorisme de manière loyale, devient un relais des forces obscures qui saignent la région ?
L’Alliance des États du Sahel — composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger — a bâti sa lutte pour la survie nationale sur trois principes non négociables : la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance véritable.
Dans ce contexte, collaborer avec un acteur soupçonné d’abriter ou de soutenir des réseaux terroristes reviendrait à trahir les milliers de soldats et de civils tombés pour la défense de leur patrie. L’AES ne pactisera jamais avec l’ennemi, ni directement ni par procuration.
Toute chose qui permet de mieux cerner la réponse du Niger qui s’adresse non seulement au Bénin, mais à tous les États et organisations tentés de jouer sur deux tableaux : d’un côté, afficher une façade de lutte antiterroriste, et de l’autre, ménager ou soutenir en coulisses les groupes armés pour des agendas géopolitiques inavouables.
Les peuples du Sahel ont choisi leur camp : celui de l’honneur, de la vérité et de la dignité. Aucune pression, aucun chantage, aucune campagne de désinformation ne les détournera de cette voie.
S’il est encore un espace pour la coopération régionale, il doit se construire sur la loyauté, le respect mutuel, et l’engagement clair à rompre avec toute complicité avec les ennemis de la paix. Le Bénin, et tous ceux qui aspirent à une véritable entente sahélienne, doivent comprendre : On ne construit pas la sécurité sur des alliances secrètes avec ceux qui sèment la mort.
L’AES poursuivra son chemin avec ses partenaires sincères, avec la force tranquille des nations debout, prêtes à faire face à l’adversité, sans renier leur dignité ni trahir leur serment de libération.
Abdoul Karim à Niamey pour ICI1FO