Selon des informations récoltées suite à des investigations menées au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, la libération du lieutenant-colonel Zoungrana aurait été montée de toutes pièces et financée par des mains extérieures.
LE PLAN
Des sources concordantes indiquent la mise en place du complot début mai, juste après l’annonce officielle des assises nationales ayant prolonger la transition du Capitaine Ibrahim Traoré. Ayant besoin d’un officier courageux et audacieux, le choix s’est porté sur le lieutenant-colonel Zoungrana. Mais comment procéder à sa mise en liberté ?
LA CORRUPTION AU SEIN DE LA CHAMBRE DE CONTRÔLE
Dans ce département siègent des juges civils. Certains d’entre eux ont bénéficié d’une approche pécuniaire. Des hommes politiques Burkinabé résidant en Côte d’Ivoire, dont les noms seront bientôt dévoilés après la confirmation des enquêtes, aurait dans un premier temps discuté d’un montant global à verser pour la libération du lieutenant-colonel Zoungrana, qui a accepté de prendre la tête du complot de déstabilisation, une fois libéré. Selon les informations, ce dernier aurait rassuré qu’il pourrait convaincre ses hommes de faire tomber le Capitaine Ibrahim Traoré, le jour même des assises nationales.
LE DEAL ACCEPTÉ
Ayant arrêté le montant global de la libération, certains juges civils du tribunal militaire aurait perçu dans un premier temps cinquante pourcent (50 %) du montant global et le reste à la signature du document de libération.
Selon les informations reçues, ICI1FO apprend que ces juges corrompus auraient par la suite mené la bataille auprès des autres juges de la chambre de contrôle pour obtenir la libération du lieutenant-colonel Zoungrana.
L’EXÉCUTION DU DEAL DANS LE TEMPS
Selon certaines sources non confirmées, les juges corrompus avaient pour mission de faire exécuter la libération du lieutenant-colonel Zoungrana avant les assises nationales, ce qui explique la signature du document de libération obtenue le 24 mai 2024, a la veille des assises. Le retard sur le versement de la deuxième partie, c’est-à-dire les 50 % restants, a retardé l’exécution du document signé depuis le 24 mai 2024. Ce qui explique la libération tardive du lieutenant-colonel Zoungrana, le 29 mai 2024.
L’OBJECTIF APRÈS LA LIBÉRATION TARDIVE DU LIEUTENANT-COLONEL ZOUNGRANA
Une fois libéré, le lieutenant-colonel devait se rendre à une destination inconnue où certains individus l’auraient attendu pour la mise en place d’un complot de déstabilisation prévu entre fin juin et juillet. Un scénario mis en place par un homme politique Burkinabé résidant en Côte d’Ivoire, dont les financements ont été obtenus, nous y reviendrons.
QUI SONT CES JUGES CORROMPUS ?
Des noms circulent et les autorités Burkinabé détiennent déjà des éléments à ce sujet. Selon nos informations, un élément proche du LCL Zoungrana qui a été intercepté aurait coopéré et livré des noms aux autorités qui mènent en ce moment des enquêtes de confirmation.
Ira Korotimi à Ouagadougou pour ICI1FO