Le tribunal de première instance de Sassandra vient d’avoir la main lourde à l’encontre d’un couple de virils garçons qui ont choisi de trouver le plaisir charnel, à travers le rectum couvert d’une broussaille de poils de l’un d’eux. C’était en son audience du jeudi 10 novembre 2016. Sur ces faits qui se produisent dans la localité de Bolo, à Dakpadou, sous-préfecture du département de Sassandra, il ressort, au regard des débats au procès, que L.P., 31 ans, vigile dans un complexe agro-industriel à Bolo, et A.L., 19 ans, un jeune homme dudit village, entretiennent des relations sexuelles.
Chaque fois, à l’abri des regards indiscrets, ils se retrouvent dans un endroit connu d’eux. Là, ils se laissent aller à des caresses de leurs corps poilus comme des moquettes. Et mieux, l’un d’eux se courbe, pour carrément livrer son rectum aux puissants coups de reins de l’autre. Et les instants qui suivent, c’est la jouissance bestiale. Malheureusement pour eux, leur déviance sexuelle présumée va être sue, il y a quelques jours de cela. De fait, ce jour-là, le vigile rejoint son amant, afin d’embarquer pour la énième fois, en direction du 7ème ciel.
Celui qui joue le rôle de l’homme, tenant sa taille d’une main et dans des han ! de bûcheron cassant du fagot, il expédie de violents coups de reins à son amant. Et pendant ce temps, celui qui fait la femmelette, se laisse aller à des gémissements endiablés. On les entend lâcher des horribles, « Que c ‘est bon ! Vas-y ! Prends-moi comme tu veux ! » Ou encore, « Je suis ton gros cochon, et toi, tu es ma salope adorée ! ».
Un langage obscène en général utilisé par les couples normaux, en extase. Emportés par le plaisir, ils croient être seuls au monde et se font bruyants. Ce qui n’échappe pas à l’oncle du jeune A.L., passant son chemin. Ce dernier qui approche discrètement, les surprend en pleins chevauchements. Choqué et écœuré par la scène mettant honteusement en relief son propre neveu, l’oncle décide que cela ne reste pas impuni. Il saisit ainsi la gendarmerie qui arrête plus tard, les deux amants.
Traduits devant le tribunal, les deux homosexuels passent aux aveux. Ils notent que leurs relations sexuelles durent depuis longtemps, avant de les assumer pleinement. Puis, ces deux individus qui ne se gênent pas du tout devant une foule médusée, soutiennent ne guère voir, en quoi leur choix sexuel constitue un délit. Le procureur qui prend la parole, leur concède l’existence d’homosexuels dans notre société.
Toutefois, il leur rappelle que la loi qualifie de relation sexuelle contre-nature, d’acte impudique, toute relation amoureuse entre personnes de mêmes sexes. Et que cela est sanctionné. Et c’est d’ailleurs pour cela, que le tribunal les condamne à l’issue du procès, à 18 mois de prison ferme.
Christ Yoann pour ICI1FO
