Au cours d’un entretien, le jeudi 18 avril 2024, le Dr Oussou Kouamé Rémi à travers une rencontre est revenu sur son parcours inspirant. À travers cette rencontre il n’a pas manqué de revenir sur son expérience de coach analyste.
« Pouvoir conseiller, orienter et guider les étudiants a toujours été ma passion, du moins 1999, lorsque j’étais en Allemagne. Peut-être parce que j’en ai moi-même mis du temps avant d’avoir un emploi ai-je pris la résolution de mettre mes connaissances et mon expertise au service de cette catégorie de personnes. Il faut ajouter aussi que le rôle d’analyste politique et de point focal de l’étude et des initiatives d’insertion socio-professionnelle des ex-combattants centrafricains, au Programme (2009-2011).
Dans tous les cas, c’est devenu une passion pour moi depuis mon séjour en Allemagne où, déjà, j’avais entrepris l’écriture d’un livre sur le sujet ; livre que je vais finalement terminer en 2019, 20 ans plus tard lorsque je fus sélectionné pour prendre part à l’un des plus prestigieux programmes d’échange professionnel du gouvernement des États-Unis, le Hubert H. Humphrey (HHH) Fellowship pour accroître mes capacités et perfectionner mes compétences sur le développement professionnel des étudiants (2018-2019)», a fait savoir le sociologue anthropologue par ailleurs Président du Club Des Amis Du Noble Ado (CADO), avant de revenir sur différentes responsabilités auxquelles il fait face pour le bien être de la population.
« Pour moi, lorsqu’on s’engage dans une cause, il faut y aller jusqu’au bout, quels que soient les obstacles qui, à coup sûr, ne manquent pas. C’est une autre manière de dire que mes engagements passent avant mes responsabilités. Ceci étant, il faut dire que ce n’est pas toujours facile de concilier cet engagement sociocommunautaire et politique avec mes responsabilités. C’est parfois des choix cornéliens, des choix difficiles qu’il faut faire mais, au final, la parole donnée reste la parole donnée.»
Dans ce même élan il est revenu, sur la situation politique ivoirienne concernant la déclaration de l’ex président Gbagbo Laurent. « Lorsque l’ex-président Laurent Gbagbo affirme, lors d’un récent discours que la date commémorative du 11 avril doit sonner comme un nouveau départ pour la Côte d’Ivoire, un nouveau départ pour la renaissance de la démocratie en Côte d’ivoire car, selon lui, c’est le 11 avril 2011 que « la démocratie a été assassinée. Il y a un fait curieux au sujet de cette date. Pendant que les partisans d’Alassane Ouattara la célèbrent en la considérant comme la victoire de la démocratie, ceux de Laurent Gbagbo la voient comme le summum des violations des droits humains.
Pour rappel, il faut savoir que suite au second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 qui opposait le président sortant, Laurent Gbagbo, à Alassane Ouattara, il s’ensuivit une crise post-électorale sans précédent qui fit plus de 3.000 victimes et qui ne trouva son issue qu’avec l’arrestation de Gbagbo, le 11 avril 2011. Quant à savoir s’il n’est plus animé par un sentiment de vengeance lorsqu’il a pris la décision de se représenter à la prochaine échéance présidentielle de 2025, rien n’est moins sûr car en dépit du devoir moral dont il se sent investi et qui le contraint à accepter de se présenter en 2025, l’ex-président n’a jamais digéré l’idée qu’il n’a jamais eu les coudées franches pour mener à bien son mandat, ce qui lui laisse un goût d’inachevé,» a t’il expliqué avant de revenir sur la nouvelle Côte d’Ivoire en 2060.
« Toutefois, si nos acquis actuels sont maintenus et renforcés, je vois la Côte d’Ivoire de 2060 comme un pays plus fort, plus rayonnant et plus respecté. Je vois la Côte d’Ivoire comme un pays doté d’un système éducatif très performant, disposant d’un capital humain de qualité capable de prendre activement part au processus de production socio-économique de développement. Au final, je vois une Côte d’Ivoire prospère qui aura dépassé ses clivages politiques parce qu’elle aura considérablement mûri ».
Yaodemi pour ICI1FO
