La Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique (SODEXAM) a enregistré, de janvier à mars 2024, une température de 41°C, soit 6° de plus que la moyenne en Côte d’Ivoire. L’information a été donnée par le directeur de la Météorologie nationale à la SODEXAM, Daouda Konaté, au cours de la tribune « Tout savoir sur » (TSS) du Centre d’Information et de Communication gouvernementale (CICG), le mardi 26 mars 2024 à Abidjan.
« Les trois premiers mois de 2024 enregistrent des records de température allant de 36 à 41°C dans certaines régions. D’où cette vague de chaleur que nous constatons tous », a souligné Daouda Konaté.
Pour lui, cette vague de chaleur est due au phénomène climatique mondial El Niño annoncé en 2023 et dont les possibles répercussions se traduisent par des déficits pluviométriques, la rareté des ressources en eau, la sécheresse dans certaines zones, etc. Il a invité les personnes vulnérables à se mettre à l’abri de la chaleur, à s’hydrater afin d’éviter certaines maladies.
Le directeur de la météorologie a évoqué le rapport du climat 2023 de la Côte d’Ivoire. Concernant la pluviométrie, la Côte d’Ivoire a enregistré en moyenne 1600 mm de pluie, soit une hausse de +15% en moyenne par rapport au cumul annuel moyen sur les 30 dernières années. En termes de température, le pays a enregistré au cours de l’année 2023 une valeur moyenne de 27,2°C, soit une hausse de +0,8°C par rapport à la moyenne de 26,4°C.
Selon lui, lorsque les phénomènes météorologiques atteignent une cote d’alerte supérieure à l’Orange c’est-à-dire Rouge, l’Office national de la protection civile (ONPC) et la SODEXAM remontent les informations au gouvernement, qui est habilité à décréter une alerte de niveau rouge et à ordonner la suspension des services, y compris les transports.
Daouda Konaté a indiqué que s’il est vrai que les cumuls attendus en 2024 seront inférieurs à la moyenne, cela n’exclut pas de fortes pluies pendant la grande saison des pluies avec un pic en juin.
Il a donc exhorté les populations qui sont encore dans les zones à risque de les libérer afin d’éviter des pertes en vies humaines.
Christ Yoann pour ICI1FO