Surmonter une déception amoureuse n’est pas chose facile, surtout quand elle vient de la personne que l’on aime du plus profond de son âme. Trahison, violence, amour non-réciproque sont tant de raisons qui peuvent conduire à une rupture amoureuse. Mais peu importe la raison, il faut toujours surmonter la douleur et éviter de se laisser guider par la colère, elle ne résout rien.
Suivons ensemble l’histoire de YPA.
YPA, jeune cadre, fait la rencontre de AD par le biais d’une connaissance. Attirés, l’un par l’autre, ils décident de vivre une relation amoureuse. Contre toute attente, la relation prend fin après quelques mois et AD digère mal cela. Elle va alors proférer plusieurs menaces à l’encontre de YPA. Celui-ci ne réagit guère.
Deux années, plus tard, contre toute attente, YPA reçoit un message via WhatsApp de la part d’un inconnu. Ce dernier l’informe qu’il détient des images et vidéos de sa nudité. Il lui demande par la suite, la somme de cinq millions (5.000.000) fcfa en contrepartie de la non-publication de sa nudité à ses contacts sur les réseaux sociaux.
YPA saisit alors la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) pour une plainte.
Les enquêtes menées par la PLCC appuyée par le Laboratoire de Criminalistique Numérique (LCN), ont permis d’interpeller le nommé BMO et son complice SA. Au cours de leurs auditions, ils reconnaissent être les auteurs des menaces à l’encontre du sieur YPA. BMO déclare avoir fait la rencontre de AD en compagnie de SA. Elle leur a présenté des images et vidéos de la nudité du sieur YPA et leur a dit qu’ils pourraient se faire beaucoup d’argent en lui faisant du chantage.
BMO décide donc de créer un faux compte Facebook portant le nom de YPA sur lequel ils publieraient les images de la nudité de YPA si jamais celui-ci refusait de leur verser la somme de cinq millions (5.000.000) fcfa. BMO dit avoir agi ainsi, car AD et SA, lui ont offert un téléphone de dernière génération. Il reconnaît pratiquer des activités de cybercriminalité depuis 2017. Quant au sieur SA, il s’aligne sur les dires de BMO et dit avoir été contacté par AD qui lui a fait part de sa déception amoureuse.
Elle voulait qu’il l’aide à se faire de l’argent avec les images intimes de son ex amoureux qu’elle a qualifié de « Débout ». Elle lui a donc transféré le nécessaire. Il reconnaît également pratiquer les activités de cybercriminalité depuis 2017. Il dit avoir fait déjà huit (08) victimes de différentes nationalités et obtenu de cette pratique une somme d’environ vingt-huit millions (28.000.000) fcfa.
Les nommés BMO et SA, ont été conduits au parquet pour menace de publication d’images à caractères sexuels sur Internet conformément à l’article 62 de la loi N°2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la cybercriminalité.
Quant à la nommée AD, ICI1FO.COM apprend que des recherches sont en cours pour la retrouver.
Christ Yoann pour ICI1FO