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L’Ukraine a connu, ce mardi 23 janvier 2024 au petit matin, une nouvelle attaque aérienne ; cette fois, ce sont principalement les villes de Kharkiv, de Kiev et la région de Dnipro, qui ont été touchées par une vague de missiles russes; Les explosions et la chute de débris ont fait de nombreux dégâts dans les deux villes, mais aussi des victimes dans la population civile. Le fait notoire, c’est que de nombreux missiles n’ont pas été interceptés par la défense anti-aérienne.
Les habitants de Kiev se sont, une nouvelle fois, réveillés au son du canon, lorsqu’entre 6h et 7h du matin (locales), des missiles de croisière et balistiques se sont dirigés sur la ville. Plusieurs lourdes explosions ont retenti dans la ville, notamment une dans le quartier central de Petchersk, non loin des lieux de pouvoir de la capitale ukrainienne. Les autorités sont en train d’établir la liste des dégâts, mais on sait déjà que le complexe sportif de la compagnie nationale de chemins de fer a été détruit, et qu’au moins une personne a été tuée.
Immeuble détruit
Le bilan est plus lourd à Kharkiv, dans le nord-est du pays, où ICI1FO.COM apprend qu’un missile de type S-300 a entièrement détruit un immeuble, causant la mort de cinq personnes. Au total, ce matin, 18 personnes ont été blessées à Kiev et 42 à Kharkiv, selon un décompte encore provisoire.
La mauvaise nouvelle aujourd’hui, c’est que sur les 41 missiles tirés par la Russie durant la nuit, seulement 21 ont été abattus par la défense anti-aérienne, soit le taux d’interception le plus bas depuis plusieurs mois. Selon les experts, cela signifie deux choses: soit l’armée russe fait preuve de plus d’ingéniosité dans la trajectoire de ses projectiles, soit l’armée ukrainienne commence à manquer sérieusement de munitions pour ses systèmes de défense anti-aérienne, notamment les batteries Patriot, alors que l’aide militaire occidentale s’est dangereusement ralentie.
Alors que la Corée du Nord affirme qu’une visite de Vladimir Poutine aura lieu prochainement, la coopération militaire entre Moscou et Pyongyang a de quoi inquiéter à Séoul et à Kiev. Depuis cet été des images satellites ont documenté les livraisons d’armements nord-coréens. Pyongyang aurait transmis au moins un million d’obus d’artillerie à la Russie selon les dernières estimations sud-coréennes. Ces munitions issues d’anciens stocks seraient de mauvaise qualité et en partie défectueuses.
Tout le contraire des missiles balistiques identifiés par l’organisation britannique Conflict Armament Research. Les images des débris d’un missile tiré le 2 janvier sur la ville de Kharkiv, montrent une inscription en alphabet coréen et diverses caractéristiques laissant peu de doute sur son origine nord-coréenne. Conformément à d’autres analyses, les clichés indiquent qu’il s’agirait de KN-23 ou 24. Des missiles balistiques tactiques à combustible solide dont le premier essai remonte à 2019 avant une entrée en service l’année suivante. Ces armes de bonne qualité n’ont jamais été testées dans un théâtre d’opération réel et encore moins face à des systèmes de défenses anti-missiles occidentaux. Des informations précieuses pour Pyongyang, car en cas de conflit, la Corée du Sud et le Japon serait dotés de capacités similaires.
Pierre Le Blanc pour ICI1FO
