La Corée du Nord a tiré ce dimanche 25 septembre 2022, un missile balistique à courte portée vers la mer du Japon, a appris ICI1FO des autorités japonaises et sud-coréennes, deux jours après l’arrivée d’un porte-avions américain en Corée du Sud pour des exercices conjoints.

Le projectile semble avoir atterri en dehors de la zone économique exclusive du Japon après avoir suivi une trajectoire irrégulière, a déclaré le ministre japonais de la Défense Yasukazu Hamada aux journalistes.

Une série de lancements de missiles depuis le début de cette année par le Nord, y compris ceux capables d’une portée intercontinentale, constituent une menace pour la paix et la sécurité régionales et “nous ne pourrons jamais les ignorer”, a déclaré Hamada.

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a déclaré aux journalistes dimanche que le lancement du missile était “absolument inacceptable car il affecte la paix et la sécurité de la communauté internationale”.

“Cela viole les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et nous le condamnons fermement”, a-t-il ajouté.

L’état-major interarmées sud-coréen a déclaré avoir détecté le lancement du missile depuis une zone autour de Taechon, dans la province de Pyongan du Nord, à 6 h 53.

Le missile a atteint une altitude d’environ 50 kilomètres et aurait parcouru environ 400 km s’il suivait une trajectoire régulière, selon le ministre japonais de la Défense.

Avec les essais répétés de missiles balistiques de Pyongyang cette année, on craint que la Corée du Nord ne soit sur le point de mener ce qui serait son septième essai nucléaire et le premier depuis septembre 2017.

Le dernier lancement de missile fait suite à l’arrivée du porte-avions Ronald Reagan dans la ville portuaire sud-coréenne de Busan vendredi pour la première fois en près de cinq ans. Il devrait rejoindre les exercices navals entre les deux alliés, qui, selon le bureau présidentiel sud-coréen, devraient se dérouler pendant quatre jours à partir de lundi.

Hamada a déclaré que le Japon se coordonnerait étroitement avec les États-Unis et la Corée du Sud pour recueillir et analyser les informations relatives au lancement de missiles balistiques de Pyongyang, le premier depuis le 5 juin, date à laquelle il a tiré huit missiles à courte portée.

Le Commandement indo-pacifique américain a déclaré dans un communiqué que cette décision met en évidence “l’impact déstabilisateur des programmes d’armes de destruction massive et de missiles balistiques illégaux (de la Corée du Nord).”

Le bureau présidentiel sud-coréen a déclaré samedi avoir détecté des signes indiquant que Pyongyang se préparait à lancer un missile balistique depuis un sous-marin.

Selon le ministère sud-coréen des Affaires étrangères, Kim Gunn, représentant spécial de la Corée du Sud pour les affaires de paix et de sécurité dans la péninsule coréenne, a eu des entretiens téléphoniques séparés dimanche avec ses homologues japonais et américain Takehiro Funakoshi et Sung Kim pour réaffirmer la coopération des trois pays.

Pierre Le Blanc pour ICI1FO