Face à la flambée des prix sans précédent des intrants agricoles, l’Agence de Développement du Riz (ADERIZ) a appuyé 162 producteurs de l’Association Diabo Ville Émergente ce vendredi 15 septembre 2022 à Diabo. En effet, la campagne agricole s’annonçait très difficile pour les riziculteurs de Diabo, localité située à 15 km de la ville de Bouaké, dans le département de Botro, au regard du coût des semences et fertilisants qui ont aujourd’hui atteint un niveau record. Une augmentation de 70% en moyenne, qui fait craindre une hausse des coûts de production. Face à une telle situation inquiétante, dame Rébecca Yao, présidente de l’association Diabo Ville Émergente, a saisi l’Agence de Développement du Riz (ADERIZ) afin d’avoir des facilités pour ses producteurs.
Les agriculteurs, selon la présidente de Diabo Ville Émergente, font face à l’une des difficultés principales qui est l’accès aux produits et aux services agricoles. Notamment des chutes de rendement, des menaces sur la sécurité alimentaire, la dégradation de l’état nutritionnel des individus les plus vulnérables et la flambée de prix sur le marché à cause de l’aggravation des coûts de production.
Pour sécuriser la production du Riz N’Zrama de Diabo, pendant que les prix explosent, 162 petits producteurs, des femmes principalement mais aussi des jeunes, ont bénéficié d’un crédit pour cette année 2022, d’engrais, d’intrants et de semences (produits phytosanitaires, Herbicides total, NPK, Urée, semences), ce vendredi 15 septembre 2022 à Diabo, a constaté sur place. Le
remboursement est prévu pour le début de l’année 2023 après la campagne de commercialisation. Mme Rébecca Yao, réceptionnant les produits, a exprimé sa joie pour les producteurs et a traduit sa reconnaissance au gouvernement et à ADERIZ, structure donatrice.
« C’est un Véritable soulagement, Nous disons merci au Gouvernement de Côte d’Ivoire et à l’ADERIZ. Le riz dans le département de Botro, est principalement produit par de petits agriculteurs. Avec les nombreuses campagnes de sensibilisation que nous avons effectué d’une part pour obtenir de la chefferie traditionnelle des terres arables, d’autre part pour encourager à l’augmentation de la production par le passage de l’agriculture de subsistance a l’agriculture commerciale. L’augmentation de la production souhaitée devenait épineuse.
L’autonomisation économique de la femme en milieu rural, suppose plus de revenus normalement issus de cette augmentation de la production, mais avec la flambée des coûts des intrants agricoles, nous craignions de ne pas pouvoir atteindre notre objectif car difficile dans ces conditions d’exploiter toutes les terres cultivables obtenues.
Le marché des engrais est mondial, notre rôle en tant que société coopérative, est de venir en soutien aux agriculteurs adhérents. D’aider à la commercialisation des productions au meilleur prix pour nos agriculteurs, mais aussi d’anticiper pour avoir la matière première en quantité suffisante.» a-t-elle indiqué.
Poursuivant, la présidente de Diabo Ville Émergente a apprécié le geste du gouvernement, cependant, émet des inquiétudes quant à la redynamisation du secteur rizicole surtout la pénibilité du travail des riziculteurs. « Nous apprécions ce geste du Gouvernement. L’Amélioration de l’accès aux intrants agricoles qui est une réponse à la hausse des prix alimentaires. Car la maîtrise des coûts de production, a une incidence majeure sur le prix de vente des produits notamment du riz sur le marché. Par ailleurs, il nous reste toujours à poursuivant la redynamisation du secteur agricole dans le département de Botro, et réduire la pénibilité du travail des rizicultrices par des équipements adéquats et des moyens de productions mécanisés comme des laboureuses, des tracteurs, des moissonneuses batteuses…» a conclu Rébecca Yao.