La ministre Anne Désirée Ouloto (image ICI1FO)
CEREMONIE DES 50 ANS DU
COLLEGE MODERNE DE JEUNES FILLES DE BOUAKE

DISCOURS DE MADAME
ANNE DESIREE OULOTO
MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE
MARRAINE
• Professeur MARIATOU KONE, Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, Patronne de la présente cérémonie,
• Monsieur Amadou KONE, Ministre des Transports, Co-président de ces festivités,
• Monsieur Jean-Claude KOUASSI, Ministre-Gouverneur du District autonome de la Vallée du Bandama, Co-président de cette célébration du cinquantenaire,
• Monsieur le Préfet de Région de Gbêkê, Préfet du Département de Bouaké et Président de la Délégation Spéciale de la Région de Gbêkê,
• Honorables Députés de Bouaké Commune et Sous-préfecture
• Monsieur le Maire de la Commune de Bouaké,
• Messieurs les Chefs des Grands Commandements,
• Madame et Monsieur les Directeurs Régionaux de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation de Bouaké,
• Mesdames et Messieurs les Directeurs Régionaux, Directeurs Départementaux et Chefs de services de Gbêkê,
• Mesdames et Messieurs les Inspecteurs de l’Enseignement Préscolaire et Primaire, Chefs de circonscriptions,
• Madame le Principal du Collège Moderne des Jeunes de Filles de Bouaké,
• Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etablissement Secondaires Publics et Privés,
• Mesdames et Messieurs les enseignants, encadreurs et personnels d’appui,
• Distingués Chefs traditionnels et Vénérés Ministres des Cultes,
• Chers parents d’élèves
• Chers Elèves,
• Chers amis de la presse et des médias,
• Distingués invités,
• Mesdames et Messieurs,
C’est avec une grande joie et une fierté indicible que je me retrouve parmi vous en ce lieu marqué de tant et tant de souvenirs heureux, pour célébrer le cinquantenaire du collège des jeunes filles de Bouaké, notre illustre et mémorable petit Bahut d’hier.
Je suis particulièrement heureuse de la grâce qui m’est faite, qui nous est faite, d’être présente (s) pour commémorer cinquante années de contribution au développement de la Côte d’Ivoire, cinquante années de construction minutieuse et dynamique de femmes de qualité au service de la Nation. Nous pouvons nous féliciter de nous en souvenir et de marquer ce jour d’un cachet tout particulier.
Madame et Messieurs les Ministres, mesdames et messieurs, membres de la grande famille éducative de la Région du Gbêkê, tout protocole observé,
Merci de votre présence si chaleureuse, si réconfortante et si encourageante !
Madame le Ministre Mariatou KONE, ma sœur, je salue ta présence et te dis merci de toutes les initiatives heureuses, qu’avec tes collaborateurs, tu mets quotidiennement en œuvre et tous les efforts qui sont faits pour renforcer l’émergence des établissements d’excellence, notamment ceux des filles. Merci pour votre soutien permanent en faveur du collège des jeunes filles de Bouaké.
Monsieur le Ministre des Transports, Monsieur le Ministre Gouverneur, chers frères, à qui j’associe tous les cadres du Gbêkê ici présents, je veux saluer vos contributions individuelles et collectives au bon fonctionnement et au rayonnement du « petit Bahut » pour la promotion des femmes et des jeunes filles de la Région.
Madame le Principal du Collège, à vous-même et à l’ensemble de vos équipes, je veux traduire toute ma gratitude et mon infinie reconnaissance pour le choix porté sur moi, ancienne élève du Bahut, parmi tant et tant d’autres de très grande qualité et de valeur, comme marraine de cette importante manifestation. Je partage bien entendu cet honneur qui m’est ainsi fait avec les membres de ma délégation et toutes mes sœurs présentes, hier camarades de classe ou d’école. Je saisis cette occasion pour les présenter :
(Les présenter nommément).
• Madame et Messieurs les Ministres,
• Distingués Officiels,
• Mesdames et Messieurs,
Dans une société ivoirienne qui avait perdu ses repères et ses valeurs, notamment celles du travail hardi et bien fait, fondé sur le sérieux, l’abnégation, la rigueur et le mérite, au profit d’une culture de la facilité, du gain facile, du faux, de la tricherie rampante et de l’incivisme, le collège des jeunes filles de Bouaké, comme les établissements d’excellence, apparaissent tel des éclaircis qui illuminent notre horizon et nous donnent de croire fermement à l’émergence de l’ivoirien nouveau qu’appelle de tous ses vœux le Président de la République, Son Excellence Alassane OUATTARA.
Ces établissements, nourris de l’esprit du Petit Bahut d’hier, et qui se déploient sur l’ensemble du territoire national, selon la volonté du Gouvernement, portent au cœur de leur marque de fabrique, la recherche permanente de l’excellence, le culte et la culture de la méritocratie et le développement de pratiques et de comportements vertueux. Ils ambitionnent de former des citoyens de type nouveau, moralement réarmés, désactivés de la culture du misérabilisme moral, du faux, du culte de l’enrichissement illicite et du paraître fallacieux et suspect, de la violence et de l’incivisme.
C’est cette marque qui nous a façonnées et qui a fait de nous des femmes et des hommes de conviction et de valeur, attachés au travail bien fait et à la quête permanente de l’excellence.
J’exprime à ce propos toute mon admiration à Madame le Ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation qui porte cette ambition du Gouvernement, et l’assure de ma disponibilité.
Avec mes sœurs ici présentes, je veux déclarer que nous sommes reconnaissantes pour tout ce que nous avons reçu de cette grande institution que nous magnifions ce jour. Je veux remercier publiquement tout le personnel qui nous a encadrées sous l’œil vigilant de Madame Martine DJIBO, pour qui nous avons, en ces instants, une pensée particulièrement émue.
• Madame et Messieurs les Ministres,
• Distingués Officiels,
• Mesdames et Messieurs,
Aujourd’hui, alors que de nouveaux messies, demi-dieu pour certains, agitent l’épouvantail des menaces à la cohésion nationale patiemment et rigoureusement reconstruite en dix ans par le Président de la République, Son Excellence Alassane OUATTARA, nous devons promouvoir l’école comme le socle de la construction de la Nation. L’école rassemble les filles et fils du pays, sans aucune discrimination. Elle bâtit avec eux l’avenir de la Nation dans le respect et la promotion de leurs diversités. Je me souviens à ce propos de nos années de collège ici dans cette belle ville de Bouaké. Jamais il n’était évoqué les mots ethnies et religions. Nous étions tous frères et sœurs, fils et filles de la Côte d’Ivoire. C’est cet héritage que nous avons reçu de notre pays. C’est ce que nous devons laisser à nos enfants.
C’est cette voie qu’il nous faut leur enseigner et leur inculquer sans relâche avec amour.
C’est en ce sens que je voudrais à présent entretenir mes filleules.
Chères filleules,
Je vous félicite pour la qualité de votre travail et pour la constance de vos efforts. Continuer dans ce sens. Hier, comme vous aujourd’hui, nous étions engagées à donner le meilleur de nous-mêmes. A votre tour, vous devez avoir toujours présent à l’esprit que la femme doit être responsable et ne rien attendre de qui que ce soit. Elle doit chaque jour assurer son autonomie pour le bien de sa famille et pour son pays. C’est par son travail et son courage qu’elle s’assure, qu’elle accède à des responsabilités importantes dans la société. Cet effort là commence à partir de l’école. Battez vous crânement pour la connaissance clé des compétences à faire valoir.
Je le dis tout net, en tant que femme, en tant que mère, en tant que Ministre, la femme doit être exemplaire, gagner sa vie grâce à son travail, et mériter de ses efforts. L’égalité des chances pour laquelle l’Etat agit chaque jour est à ce prix.
Pour y arriver, je vous demande de fixer comme repères des femmes dynamiques, battantes et modèles de réussite, de vous engager par le travail et l’effort personnel à réussir comme elles. Cherchez à ressembler au Professeur Mariatou KONE, par exemple, aux femmes de valeur, aux femmes qui changent positivement la société.
Faites de l’école votre priorité, apprenez sans vous fatiguer, étudier sans vous décourager, vous êtes sur le bon chemin.
En tant que Ministre de la Fonction Publique, je mets tout en œuvre pour que seul le mérite donne accès à la fonction publique. Que celui qui a de l’argent aille investir, faire son business et réussir. Un concours, quel que soit le secteur, et encore plus pour accéder à la fonction publique, à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), c’est la tête et non la poche. N’acceptons jamais de participer à faire reculer la qualité et le rayonnement de notre pays en nous faisant complices de la médiocrité et de la corruption. Nos fonctionnaires, nos jeunes méritent de nous le meilleur, la qualité et l’excellence.
Que notre jeunesse apprenne à se retrousser les manches et à travailler avec courage et détermination, les postes étant à mériter et non à vendre.
La Côte d’Ivoire Solidaire est celle des valeurs, celle de la promotion des influences et des pratiques positives.
• Mesdames Messieurs les Ministres,
• Distingués Officiels,
• Mesdames et Messieurs,
C’est sur cette exhortation aux pratiques et comportements vertueux pour bâtir une Côte d’Ivoire Unie, Prospère et Solidaire, que je forme des vœux de pleins succès pour le collège cinquantenaire des jeunes filles de Bouaké.
Que cette institution continue de demeurer un haut-lieu d’excellence et de compétence féminine au service de la Côte d’Ivoire, et que sa marque de fabrique soit de plus en plus contagieuse !
Bonne fête du cinquantenaire à toutes et à tous et, dans quelques semaines encore, excellentes vacances à mes filleules.
Je vous remercie !
Retranscrit par Christ Yoann pour ICI1FO