La population assistant au lancement du projet « 2 heures pour la vie » initié par l’UNFPA (image ICI1FO)
Le ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, Pierre N’Gou Dimba, a lancé ce lundi 30 mai 2022 par visioconférence depuis Abidjan, le projet de santé maternelle intitulé « 2 heures pour la vie » comme constaté par ICI1FO.COM sur place, dans la salle de réunion de la préfecture de région de Gbêkê. Il s’agit, selon les informations, d’une initiative sous-régionale des Nations Unies en l’occurrence le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), avec l’appui financier de la firme japonaise biopharmaceutique TAKEDA, et la collaboration des gouvernements du Bénin, Togo et la Côte d’Ivoire.
Ce projet vise à garantir aux populations du Gbêkê, de l’Atlantique et des Savanes l’accès à des services de santé maternelle adéquats en moins de 02 heures. Il permettra ainsi, de réduire considérablement le taux de mortalité maternelle et néonatale. Selon l’UNFPA, en moyenne 810 femmes meurent par jour de complications obstétricales. Plus principalement en Afrique subsaharienne où l’accès à un service de santé maternelle d’urgence de qualité relève d’un parcours de combattant. Selon le ministre Pierre Dimba, le ratio de mortalité maternelle est de 614 sur 100 000 naissances vivantes. C’est pourquoi, il ajoute que « le gouvernement ivoirien à travers la réforme hospitalière, met l’accent sur les réseaux de soins de proximité pour couvrir l’ensemble du pays…» Par ailleurs, le ministre Pierre N’Gou Dimba est convaincu que l’adhésion à ce projet, va apporter un coup d’accélérateur à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) adoptés par les Nations Unies en 2015. Séance tenante, il a invité les agents de la santé et les populations des 03 régions concernées, à adhérer massivement à cette initiative.
Le projet « 2 heures pour la vie », dont le lancement a été suivi par vidéo conférence à la salle des conférences de la région de Gbêkê, constitue un appui aux efforts des gouvernements et des communautés dans la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale. «
Pour répondre au défi de réduire le ratio de mortalité maternelle en Afrique subsaharienne, l’UNFPA accompagne les gouvernements et les communautés à inverser la tendance à travers l’atteinte de 03 résultats transformateurs d’ici 2030.» a indiqué dame Cécile Compaoré Zoungrana, représentante résidente UNFPA, représentant la directrice régionale du bureau régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre à ce lancement.
La représentante résidente de l’UNFPA a par la suite, égrené les objectifs de ce projet innovant. Notamment réduire à zéro le nombre de décès maternels évitables, réduire ensuite à zéro les besoins non satisfaits en planification familiale et enfin remettre à zéro le compteur des violences basées sur le genre et les pratiques néfastes y compris les mariages d’enfants et les mutilations génitales féminines.
Présent à cette cérémonie de lancement, Monsieur Philippe Poinsot, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies pour le Développement en Côte d’Ivoire, a quant à lui, réitéré l’engagement de l’institution à œuvrer, à travers ce projet, à la préservation de la vie des femmes enceintes et de leur enfant en leur permettant d’accéder à des maternités offrant des soins obstétriques et néonatals d’urgence de qualité dans un délai de deux heures de trajet.
Enfin, ce projet permettra, selon la représentante de la directrice régionale du bureau régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, de sauver la vie de 518 100 femmes enceintes et 492 500 nouveau-nés tout en améliorant l’accès aux soins de qualité dans les 03 pays d’ici 2026.
Memel Samig pour ICI1FO