Côte d’Ivoire : Rumba congolaise, « C’est la musique préférée des Ivoiriens » : à Abidjan, les Congolais entretiennent la flamme de la rumba

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Pour de nombreuses personnes ayant quitté la RDC pour la Côte d’Ivoire, l’acclimatation est facilitée par la « longue histoire d’amour » musicale entre les deux pays.
Vingt-et-un ans plus tard, ICI1FO.COM apprend que Anderson Edima a encore des étoiles dans les yeux quand il raconte ses premières heures en Côte d’Ivoire. C’était le 7 mars 2001. Ce géant de 2 mètres débarque à l’aéroport d’Abidjan en provenance de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), où la confusion règne depuis l’assassinat du président Laurent-Désiré Kabila dans son palais, deux mois plus tôt.
Sur un petit bout de papier qu’il tient dans sa main, Anderson Edima a le numéro d’un « frère », en réalité un cousin éloigné qui vit en Côte d’Ivoire depuis quelques années et sur lequel il compte pour rallier l’Europe « au plus vite ». Hormis ce proche, il ne connaît rien ni personne dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, théâtre quelques mois plus tôt, en décembre 1999, d’un putsch qui a fait chuter le président Henri Konan Bédié.
Une fois les bagages déposés à l’hôtel, Anderson Edima et son « frère » se rendent rue Princesse, dans la commune de Yopougon, haut lieu de la fête dans la capitale économique ivoirienne, dont la réputation dépasse les frontières. La musique est forte, les gens se déhanchent, la bière coule à flots. « Bienvenue en Côte d’Ivoire ! », lui glisse le cousin en le raccompagnant à l’hôtel au petit matin.
« J’ai tout de suite compris que les Ivoiriens et les Congolais, nous étions les mêmes, nous aimons le show et l’ambiance », confie Anderson Edima, aujourd’hui âgé de 57 ans. Le coup de foudre est immédiat. Seul bémol, il trouve la nourriture locale « très mauvaise ». Des compatriotes l’orientent alors vers la commune de Marcory, où les restaurants congolais ont fleuri depuis quelques années.
Entre 2 000 et 3 000 personnes
Car comme lui, des milliers de Congolais ont fui les soubresauts politiques et sécuritaires qui agitent le plus grand pays de la région des Grands Lacs pour trouver refuge sur les bords de la lagune Ebrié. Ils y profitent d’une langue commune, le français, et d’un art de vivre relativement proche.
De nombreux cadres du régime de Mobutu se sont installés en Côte d’Ivoire après sa chute, en 1997
Parmi eux, des dizaines de cadres du régime de Mobutu Sese Seko s’y sont installés après la chute du « maréchal », en 1997. Ainsi du très puissant Honoré Ngbanda, l’ancien chef des services de renseignement zaïrois, qui finira même par devenir un conseiller spécial du président Laurent Gbagbo.
Christ Yoann pour ICI1FO

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