Burkina Faso : Pour le PM Kyélem, « Le retrait de la CEDEAO va nous permettre de nous réorganiser en fonction de nos intérêts »

Me Apollinaire Kyélem (image ICI1FO)

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Le gouvernement avec à sa tête le Premier ministre, Me Apollinaire Kyélem de Tambela a rassuré le monde du secteur privé, ce lundi 12 février 2024, en ce qui concerne le retrait du Burkina Faso de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). « Le retrait de la CEDEAO va nous permettre de nous réorganiser en fonction de nos intérêts », a-t-il soutenu, précisant que des conventions existes déjà avec certains pays et appuyant avec l’idée de la coopération bilatérale avec des États membres de l’organisation ouest-africaine.

« Le Burkina Faso, le Mali et le Niger se sont retirés sans délai, c’est-à-dire avec effet immédiat de la CEDEAO », a d’emblée clarifié le chef du gouvernement.

« On peut comprendre que cela suscite des interrogations dans la mesure où la CEDEAO fait partie des institutions les plus familières de notre sous-région au point où certains s’imaginent que sans la CEDEAO, l’oxygène va disparaître dans notre pays », poursuit le Premier ministre qui a rappelé que la CEDEAO a été créée en 1975. « Nos pays ont existé avant la CEDEAO.

La période pendant laquelle il y a eu plus de mouvements de populations, plus de libre circulation c’est la période avant la CEDEAO. La plupart des Burkinabè qui sont établis au Ghana, en Côte d’Ivoire et au Mali sont allés avant la CEDEAO. Je rappelle que depuis le 09 mars 1960, avant donc la création de la CEDEAO, il existe entre le Burkina et la Côte d’Ivoire une convention relative aux conditions d’engagement des travailleurs burkinabè en Côte d’Ivoire », a argumenté M. Kyélem.

Aussi, il a laissé entendre « qu’il y a des conventions bilatérales avec d’autres pays dans plusieurs domaines ».

Ainsi, a postulé le Premier ministre : « le retrait de la CEDEAO va nous permettre de nous réorganiser en fonction de nos intérêts et de signer des accords bilatéraux avec ceux qui le voudront, dans divers domaines en fonction des intérêts réciproques; et de manière indépendante, sans l’immixtion d’une quelconque puissance que ce soit ».

« Rien n’empêche donc de renouveler ou d’adapter en cas de besoin nos relations avec chaque Etat membre de la CEDEAO », a-t-il rassuré, avant de trancher : « mais plus jamais, personne ne pourra encore instrumentaliser une institution pour un tel souhait ou un plan quelconque, pour nous imposer ou nous faire subir quoi que ce soit ».

« Notre retrait de la CEDEAO n’est orienté contre personne, contre aucune institution, contre aucun Etat. Il vise à assumer notre souveraineté et à assurer la sécurité et la prospérité des populations de notre espace », a conclu Me Kyélem qui prévient : « toutefois, nous saurons répondre aux provocations d’où qu’elles viennent ».

Ira Korotimi à Ouagadougou pour ICI1FO

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