La Direction du Programme National de Promotion de la Médecine Traditionnelle (PNPMT) a convié les organisations des praticiens de la médecine traditionnelle de Côte d’Ivoire, à une réunion d’urgence, le vendredi 17 mai 2024, à la Direction de la Santé Communautaire (DSC) au Plateau, pour les interperler sur l’introduction des produits pharmaceutiques dans la fabrication des médicaments traditionnels.
Une crise secoue la médecine traditionnelle en Côte d’Ivoire. Des praticiens introduisent de façon volontaire des produits pharmaceutiques dans les poudres de plantes médicinales. Cette pratique devient nocive à la santé des populations et met à mal la profession de la médecine traditionnelle.
Selon Dr Kroa Ehoule, Directeur Coordonnateur du Programme National de Promotion de la Médecine Traditionnelle, cette incrimination concerne certains produits à base de plantes vendus sur le marché. Notamment, des décoctions, des savons, des pommades, des crèmes, des ovules, des teintures, des suppositoires traditionnels ainsi que des poudres de plantes médicinales.
Pour le chef praticien, l’introduction des produits pharmaceutiques dans un médicament traditionnel fait perdre à celui-ci sa qualité de médicament à base de plantes. Ces produits falsifiés deviennent donc, des dangers pour les utilisateurs. Car le surdosage dans l’organisme contribue à la résistance bactérienne et pourrait conduire à la Mort.
« Certains produits contenaient même des champignons ou des bactéries responsables de cancers, d’insuffisances rénales et cardiaques, etc. », a dénoncé Dr Kroa Ehoule.
Pour rappel, la production et la commercialisation des produits traditionnels « ATTOTÉ ORIGINAL 100% NATUREL ET SES DÉRIVÉS » et «LA PAIX CONGNONS-MOUSSO-YAKO ET SES DÉRIVÉS » ont été suspendues le 11 avril 2024, pour utilisation du sildénafil dans leur fabrication.
Christ Yoann pour ICI1FO