Le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture Maladie universelle (CMU), Pierre Dimba, note que plusieurs avancées significatives ont été constatées depuis la phase de généralisation de la CMU, malgré la persistance de certains défis. Il a partagé cette information, le jeudi 11 avril 2024 à Abidjan, lors de la cérémonie d’enrôlement du personnel des institutions de développement et des partenaires techniques, en présence de son collègue de l’Emploi et de la Protection Sociale, Adama Kamara, et de la directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée et le Togo, Marie-Chantal Uwanyiligira.
Pour Pierre Dimba, à ce jour, 1.779 établissements de santé ont été intégrés, ce qui représente environ 50 % des établissements de santé publics. Des mesures sont en cours pour l’intégration efficace du secteur privé, en débutant par le secteur non lucratif ou médico-social, dans un premier temps.
Au total, 60% des établissements de santé conventionnés ont accueilli au moins un assuré CMU présentant sa carte et parmi eux, 82 % ont fourni des services CMU; 60 % des usagers ayant présenté la carte ont bénéficié de l’offre de services CMU. Le taux d’utilisation de la carte se situe en moyenne à 9,35%.
Plus de 900 spécialités de médicaments et 170 pathologies sont couvertes, avec une intégration prochaine dans le panier de soins de l’hypertension artérielle et du diabète. Environ 985 officines privées pharmaceutiques font partie du réseau de soins, dont plus de 400 ont une convention avec la Caisse nationale d’Assurance Maladie (CNAM).
L’offre de services couvre les consultations y compris les spécialités médico-chirurgicales, les hospitalisations, l’imagerie (échographie, ECG et radiographies), ainsi que la biologie, avec un ticket modérateur (tiers payant de 30 % du coût) allant de 30 FCFA à environ 1500 FCFA pour les consultations entre les différents niveaux.
Cependant, pour Pierre Dimba, des défis majeurs persistent encore en vue d’une meilleure protection de la santé des populations, notamment le défaut de cotisation dans plus de 70 % des cas, principalement en raison de l’informalité du secteur, la disponibilité des médicaments, la digitalisation des données des actes de santé et de médicaments, ainsi que l’harmonisation des outils de suivi ou leur interopérabilité.
Christ Yoann pour ICI1FO