N’da Kouakou Yao Dongo Geoffroy, le gendarme qui a tué au cours de la démolition d’un fumoir à N’zianouan, en Côte d’Ivoire, située à quelques 200 km d’Abidjan, le 11 septembre 2022, a été l’acte d’un de ses collègues gendarmes, après la reconstitution des faits par le procureur militaire Ange Kessi.
L’information a été donnée à la famille du défunt, par le procureur lui-même, ce mercredi 19 octobre 2022 dans son bureau sis à Cocody-Angré, a appris ICI1FO de sources sécuritaires.
En effet, lors d’une démolition d’un fumoir à N’zianouan par la gendarmerie de Tiassalé, le maréchal des Logis chef, le MDL chef N’da Kouakou Yao Dongo Geffroy, a trouvé la mort à la suite d’une fusillade. Au départ, ses collègues avaient fait croire que c’était pendant les échanges avec les dealers qu’un d’eux avait tiré sur la victime. C’est du moins la version qui avait été rapportée, ce qui n’a pas empêché le procureur militaire de se rendre sur les lieux pour reconstituer les faits et à la suite de ces investigations, la balle qui a tué le MDL chef, n’est autre qu’une balle des gendarmes. Alors qui, ça pouvait être? C’est ainsi qu’un témoin aurait révélé, d’où le coup a été tiré et c’est bien, un des collègues qui a tiré sur lui dont l’identité n’a pas été relevée à la famille du défunt venu s’enquérir des nouvelles sur l’enquête.
Visiblement soulagée la délégation des parents du défunt composée du représentant du roi du royaume du Djuablin, le président de la mutuelle de Brindoukro, le village du défunt, ils n’ont pas manqué de saluer la promptitude, le professionnalisme du procureur qui est vraiment dévoué à la stabilité de la Côte d’Ivoire.
Maintenant que le coupable est démasqué et que les motivations réelles ne sont pas encore relevées, les parents peuvent donc se rendre au commandement supérieur de la gendarmerie pour les formalités d’usage, pour procéder à la levée du corps du gendarme tué par son collègue gendarme et envisager son inhumation.
D’après le Contre-Amiral Ange Kessi, il est tombé sur les champs d’honneur et il se pourrait qu’une unité des élèves gendarmes porte son nom et que l’état prendra toutes les dispositions pour qu’il soit inhumé dignement.
A la suite de cette assurance, les parents ont décidé d’enlever le corps à la morgue le 4 novembre pour procéder à l’inhumation qui aura lieu à Brindoukro, son village natal dans le département d’Agnibilékrou.
N’da Kouakou Yao Dongo Geoffroy, était fiancé et laisse derrière lui, trois enfants.
Brou Assendé, le président de la mutuelle, n’a pas manqué de souligner le côté humain, fraternel du procureur militaire et l’a remercié au nom de toute la famille.
Ainsi, Ange Kessi, vient encore de poser un acte d’apaisement, de réconfort et de soutien. Toute notre compassion à la famille du défunt qui n’avait que 38 ans.
Christ Yoann pour ICI1FO
