Le gouvernement malien, dans le cadre de la médiation togolaise, a exigé, au moins deux choses qui conditionnent la libération des 49 soldats ivoiriens interpellés le 10 juillet à leur arrivée au Mali, a appris ICI1FO d’une source diplomatique.
La première est que Bamako exige de la Côte d’Ivoire qu’elle exprime officiellement « des regrets ». Sur ce point, la réponse d’Abidjan est sans équivoque : c’est non ! C’est la position défendue par la délégation ivoirienne conduite par le ministre d’Etat Téné Birahima Ouattara, chargé de la Défense, lors d’une réunion tenue jeudi à Lomé, sous la médiation du Président Togolais Faure Gnassingbé.
La deuxième exigence de la délégation malienne concerne la mise à disposition de Bamako des « ressortissants maliens » vivant en Côte d’Ivoire et recherchés par la justice malienne. Sur le point des négociations, Abidjan aurait évoqué le principe de la séparation des pouvoirs législatif et judiciaire, pour s’abstenir de tout engagement.
C’est donc un nouvel échec de la médiation togolaise, puisque les deux délégations ont quitté Lomé, sans même prendre soin d’élaborer un communiqué final pour sanctionner la fin de la rencontre comme cela se fait de coutume.
À noter que les 49 soldats ivoiriens arrêtés depuis le 10 juillet 2022 au Mali et présentés par le pouvoir de Bamako comme étant des mercenaires, sont toujours entre les mains des autorités maliennes et devraient être traduits en justice. Dans cet imbroglio diplomatique, la junte au pouvoir au Mali avait appelé à la médiation togolaise qui a du mal à concilier les deux positions.
Téné Birahima Ouattara, ministre d’État, chargé de la Défense et Fidèle Sarassoro, directeur de cabinet du président Alassane Ouattara, faisaient partie de la délégation ivoirienne.
Côté malien, la présence de Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères a été fortement remarquée.
Diakité Mala pour ICI1FO