Le député Gerry Taama (image ICI1FO)
Les forces de défense burkinabè n’ont pas les moyens d’assurer la sécurité sur l’ensemble du territoire, apprend ICI1FO d’un élu togolais. Alors des groupes armés prolifèrent dans certaines zones. C’est sur les antennes d’un média que le député togolais Gerry Taama déplore cette situation du fait que son pays partage une large frontière avec le Burkina.
Il déplore notamment que l’armée burkinabè ait abandonné la zone frontalière aux mains des djihadistes. L’élu souligne donc le manque de coopération entre les États dans la lutte contre les groupes armés.
Mal équipée, mal formée pour la guerre asymétrique
Comme beaucoup d’armées de la sous-région, les forces de défense du Burkina Faso ne disposent pas des ressources nécessaires à la guerre asymétrique contre les groupes armés qui prolifèrent sur le territoire national. Et ce en dépit de dépenses militaires en hausse constante depuis 2016.
Un manque d’équipement, de formation et de matériel qui, selon le député togolais Gerry Taama, a débouché sur la création d’une zone de non-droit près de la frontière avec le Togo.
Voici ce que l’élu togolais a déclaré :
« Sur la frontière burkinabè, les forces de défense sont repliées sur la ville de Kompienga et donc elles laissent un no man’s land de 30 kilomètres – c’est énorme – où, du côté burkinabè, il n’y a pas de forces de défense. Et comme il n’y a pas d’accords de droit de poursuite [transnationale par les forces de sécurité du pays attaqué], les terroristes viennent ici [au Togo], ils font le coup de feu et ils disparaissent dans la nature car ils savent que de l’autre côté [de la frontière], c’est une zone d’impunité » rapporte-ton.
Ira Korotimi pour ICI1FO