Le corps découvert (image ICI1FO)
Le mystère de «Souta Dounou» persiste. Mais le Commissaire NIAMBÉLÉ n’écarte pas ici l’hypothèse d’un «Bolo nô» (fait d’homme). En effet, le corps d’un homme en état de décomposition avancée a été repêché par les Bozos, le vendredi 20 mai 2022 aux environs de 09h, sur les rives du fleuve Niger (Djoliba) à Bamako, côté SOTUBA à l’endroit communément appelé «SOUTA- DOUNOU» réputé habité par les esprits, a constaté ICI1FO sur place.
Aussitôt informé, le Commissaire Principal du 16ème Arrondissement YAYA NIAMBÉLÉ, a déclenché un important déploiement policier conduit par l’Officier de permanence lequel a été rejoint quelques instants plus tard par le médecin ISSA DIABATÉ en service au CSCOM de SOTUBA afin d’identifier le corps et de déterminer les circonstances du décès.
Il ressort des premiers constats du Médecin que le cadavre immergeait dans l’eau depuis de nombreuses heures. La mort serait donc survenue par suite de noyade, a-t-il fait remarquer.
Pour sa part, l’équipe du COMPOL NIAMBÉLÉ a relevé tous les signalements et indices utiles et procédé à une large diffusion. Toute chose qui permettra justement aux policiers de faire le lien avec les déclarations d’une famille ayant signalé la disparition d’un de ses membres à toutes les unités de police. Les signalements et description de la personne corroboraient avec ceux du défunt. Il s’agit bien de la même personne. La famille fut donc alertée et elle reconnut le corps.
Il s’avère que le malheureux du nom de KISSIMA SANOGO (36 ans) domicilié à DOUMANZANA, souffrait d’une déficience mentale. Il est mort par noyade et le décès remonterait à plus de 24 heures selon le médecin.
Qu’à cela ne tienne ! Le Commissaire NIAMBÉLÉ a ouvert une enquête. Et pour cause. Si l’endroit est connu pour être le théâtre des suicides, il est autant réputé pour les sacrifices humains. D’où son nom «Souta-Dounou». Il existe de nombreuses légendes à son sujet. Un «Bolo nô» (fait d’homme) en ces temps d’incertitudes où les hommes en perte de repères se tournent désormais vers les Djinns et autres esprits ?
Le COMPOL NIAMBÉLÉ n’écarte, en tout cas, aucune éventualité. D’où l’ouverture de cette enquête. On ne sait jamais !
Sur les instructions du Procureur, le corps a été remis à ses parents pour être inhumé.
Diakité Mala pour ICI1FO