Une nouvelle aventure à inscrire dans les annales du comité national de lutte contre la contrefaçon.
En effet, c’est grâce à un fin renseignement digne des meilleurs films d’espionnage que le Comité National de Lutte contre la Contrefaçon (CNLC), sous la houlette de la gendarmerie nationale, s’est mis sur la piste de deux mastodontes de la route.
Les deux camions-remorques, véritables forteresses roulantes, étaient chargés d’un précieux butin : des pagnes contrefais, prêts à inonder le marché d’Abidjan.
Imaginez la scène : l’un, un robuste DAF blanc, immatriculé avec une plaque d’un pays voisin , et l’autre, un camion vert tout droit venu d’un autre pays voisin .
Ces deux bolides transportaient un trésor de guerre bien particulier : des pagnes contrefaisants, des imitations parfaites des motifs ivoiriens, mais reproduits avec amour dans les pays voisins, avec l’intention de les faire circuler en toute discrétion dans les quartiers d’Abidjan.
Il faut dire que le business du pagne en Côte d’Ivoire est tout sauf une plaisanterie. Chaque motif, chaque couleur est un morceau d’histoire d’identité souvent de symbole . Mais voilà, certains petits malins avaient flairé l’opportunité : pourquoi se casser la tête à concevoir des designs originaux quand on peut simplement copier ceux qui se vendent le mieux et les imprimer à la chaîne dans un autre pays ?
Ni vu ni connu, ils font traverser la frontière, et hop ! On inonde le marché ivoirien à des prix défiant toute concurrence. Mais c’était sans compter sur le flair du CNLC.
Jeudi 12 septembre : Les deux camions à destination d’Abidjan sont interceptés par la gendarmerie nationale et conduits à l’escadron commando de Koumassi.
Là, une petite armée de titulaires de droits des services compétents scrutent les tissus avec des regards experts.
Les motifs étaient effectivement de la pure contrefaçon, des copies quasi parfaites de célèbres pagnes, mais la qualité laissait à désirer – du « faux » qui se voit après quelques lavages.
Ces opérations ne sont pas seulement une chasse aux faussaires mais aussi une lutte contre les pertes économiques colossales. Depuis 2016, plus de 15 milliards de FCFA de produits contrefaits ont été saisis et réduits en cendres. Autant dire que la contrefaçon fait des ravages, aussi bien pour les entreprises que pour l’État.
Alors, le CNLC invite la population à rester sur ses gardes. Pas de pagnes vendus au coin de la rue ou dans des marchés douteux, privilégiez les boutiques agréées !
Si jamais un doute vous traverse l’esprit, n’hésitez pas à décrocher votre téléphone et appeler le numéro vert : 800 200 39 ou envoyer un petit message WhatsApp au +225 05 66 66 75 45.
Christ Yoann pour ICI1FO