L’administrateur général de la société minière Holding Kassa Gold S.A, Tohozan Bi Galla Dénis, a animé une conférence de presse le jeudi 27 juin 2024 dans les locaux du siège social de sa structure située à Yamoussoukro. Avec à ses côtés plusieurs collaborateurs venus de divers horizons, notamment, les directeurs de zone de Yakassé-Attobrou, Adzopé, Daoukro, Bouaflé, Yamoussoukro, Katiola et Bongouanou-Arrah, les chefs de service de Kassa Gold SA et de ses entreprises de soutien, Monsieur Tohozan Bi Galla Dénis a expliqué autour du thème « Exploitation de mine d’or semi-industrielle en Côte d’Ivoire: Répercussions sur le développement socio-économique et la réduction de la pauvreté », que la richesse minière n’est pas remise en cause.
Selon Tohozan Bi Galla Dénis, patron d’environ 300 employés, la Côte d’Ivoire a une ressource abondante en ressource minière. Après avoir peint le portrait du secteur minier de façon générale en Côte d’Ivoire, celui-là même qui est également chef traditionnel, a expliqué les conséquences négatives et positives du secteur des mines semi-industrielles d’or sur la situation du développement socio-communautaire national, tout en se prononçant sur la contribution de ce sous secteur d’activité quant aux réductions du taux de chômage et du taux de pauvreté en Côte d’Ivoire.
« Aujourd’hui, nous avons décidé de prononcer une conférence d’information. Je profite de l’occasion pour vous parler de ce que j’appelle le paradoxe de l’abondance en ressources minières non seulement en Côte d’Ivoire mais aussi en Afrique. Dans tous les pays du monde il y’a des indicateurs de bien-être. Au regard de cette abondance en ressources minières en Côte d’Ivoire et même en Afrique, nous sommes toujours dans la pauvreté et nous luttons pour rentrer dans l’émergence.
Pour moi, le fait d’être doté de cette ressource minière (or), est une première étape. Dieu nous a donné ça de façon naturelle et personnellement pour ma part en tant que chef d’entreprise, c’est une première étape. La deuxième étape, c’est de penser à la transformation de cette ressource minière pour atteindre les objectifs de réduction de la pauvreté. C’est ce qui manque à l’Afrique. Il faut qu’on pense à la transformation pour que les retombées puissent contribuer à la lutte contre le chômage et la pauvreté.
Je profite de l’occasion pour remercier l’État ivoirien particulièrement le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie qui a toujours donné la possibilité aux jeunes ivoiriens et entreprises nationales d’entreprendre dans le sous secteur d’activité des mines semi-industrielles. En 2021, le ministre a octroyé 97 autorisations d’exploitation d’or semi-industriel au profit des entreprises nationales.
Ce sont des efforts fournis par le Gouvernement pour encourager les nationaux à s’investir dans les petites mines (semi-industrielle et artisanale). Aujourd’hui, le ministre est en train de poursuivre les efforts avec des réformes. Le nouveau code minier pourra inciter les jeunes à embrasser l’activité d’exploitation d’or semi-industrielle et artisanale.
Nous avons cette possibilité d’éloigner de nous la pauvreté en utilisant ces ressources de façon rationnelle. J’ai toujours rêvé de contribuer à l’émergence de la Côte d’Ivoire en offrant des possibilités d’emploi aux jeunes ivoiriens qui sont formés dans le domaine des mines…» a dit d’entrée le patron de Kassa Gold.
Conscient du fait que les exploitations minières de façon générale privent les communautés de leurs terres, le chef de terre depuis 2020, Tohozan Bi Galla Dénis, dit avoir entrepris plusieurs activités sur ses sites pour le bonheur des populations impactées. Il s’agit entre autres de dédommagement et la création d’autres industries sur les terres exploitées notamment l’agro-pastorale, les activités maraîchères, le reboisement d’environ 24 hectares et la création d’étangs piscicoles mis en œuvre par Kassa Gold au profit des communautés précise-t-il.
« Les mines semi-industrielles peuvent contribuer au développement socio-économique du pays. Que l’État continue d’accompagner les jeunes entrepreneurs nationaux qui veulent se mettre dans les mines semi-industrielles (…) Kassa Gold a signé des conventions de partenariat avec des universités publiques, car nous faisons l’orpaillage formel et non illicite. J’invite d’ailleurs tous ceux qui sont dans l’orpaillage dit clandestin à se mettre sur la voie de la légalité. J’exhorte également les communautés d’accueil à refuser leurs terres à ceux qui n’ont pas de documents légaux…» a expliqué M. Tohozan Bi Galla Dénis qui a souhaité que le gouvernement apporte son soutien aux sociétés minières nationales en allégeant les impôts miniers pour les nationaux.
Enfin, M. Tohozan Bi Galla Dénis a donné de plus amples informations sur l’exploitation d’or semi-industrielle, artisanale et l’orpaillage clandestin. Selon lui, les acteurs de l’orpaillage formel, c’est-à-dire semi-industriel et artisanal, bénéficient d’autorisation et de papiers légaux pour exercer contrairement aux orpailleurs clandestins qui exploitent frauduleusement les terres sans aucun document.
Christ Yoann pour ICI1FO