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Le drame a eu lieu dans la nuit dans le village de Egbekaw (région du Sud-Ouest). «L’attaque a fait une vingtaine de morts, hommes, femmes et enfants, et dix personnes grièvement blessées sont à l’hôpital», a assuré à ICI1FO.COM sous couvert de l’anonymat, un haut responsable de l’administration de la région. L’attaque et le bilan provisoire ont été confirmés par un responsable des forces de l’ordre ainsi qu’un responsable d’un organisme gouvernemental.
Depuis fin 2016, un conflit meurtrier oppose des groupes armés indépendantistes et les forces de sécurité, accusés chacun de crimes contre les civils par les ONG internationales et l’ONU, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, peuplées principalement par la minorité anglophone de ce pays d’Afrique centrale majoritairement francophone.
«23 morts et une quinzaine de maisons brûlées»
Des rebelles «ont attaqué les populations civiles de Egbekaw et le bilan provisoire est de 23 morts et une quinzaine de maisons brûlées», a affirmé au téléphone à ICI1FO un officier de la gendarmerie locale qui a également requis l’anonymat. Un haut responsable de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) a confirmé l’attaque et évoqué un bilan provisoire de 15 morts. «Mais ce chiffre peut évoluer», a assuré le membre de cet organisme gouvernemental.
Au Cameroun, les informations concernant des attaques ou des actions impliquant des forces de l’ordre sont toujours communiquées officiellement plusieurs heures voire plusieurs jours plus tard, et les responsables ne sont pas autorisés à en parler tant qu’un communiqué officiel n’a pas été publié.
Pierre Le Blanc pour ICI1FO