Burkina Faso : Un nouveau Thomas Sankara aux commandes ?

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Ibrahim Traoré pourrait fort bien l’incarné, analyse de ICI1FO.

Ibrahim Traoré a été porté à la tête du Burkina Faso par ses camarades d’armes le 30 septembre 2022 en substitution au Lieutenant colonel Paul Henri Sandaogo DAMIIBA qui avait écourté le deuxième mandat du Président réélu du Burkina Faso Rock Marc Christian KABORE en début d’année.

Capitaine des forces armées burkinabé, ce jeune soldat né en 1988 à Bondokuy est un homme de terrain et du terrain, intègre très actif, même pro-actif et très proche de ses hommes selon certaines sources.

Après ses études secondaires à Bobo Dioulasso la capitale économique du pays, il fait des études en géologie à l’université Joseph Ki Zerbo de Ouagadougou avant d’intégrer l’armée en 2010 sans être passé par le Prytannée Militaire du Kadiogo (PMK) comme certains le pensaient

Avant d’être nommé Chef d’Artillerie du dixième Régiment de Commandement, d’Appui et de Soutien basé à Kaya son dernier poste avec le palais présidentiel, il a participé à plusieurs missions dans la lutte contre le terrorisme notamment l’opération OTAPUANU. Il a surtout servi au sein du détachement militaire de Markoye au sahel.

Stoïque, mesuré, patriote et stratège il n’est pas du genre à considérer les obstacles outre mesure, il les surmonte, les écarte ou les contourne mais fait tout pour atteindre son objectif comme le reconnaissent certains de ses camarades dans des confidences familiales.

À peine installé, le moins qu’on puisse constater sont les harcèlements dont il fait l’objet et qui l’assaillent de toutes parts.

Les institutions sous régionales, régionales et internationales, les médias occidentaux et leurs relais locaux ( les Edouards BERNAYS des temps nouveaux), les vautours de toutes sortes mais aussi les infiltrés dans le peuple qui camouflent mal leur venin de déstabilisation et bien d’autres personnalités aux agendas cachés sont déjà à ses trousses.

Certains analystes politiques sur des plateaux de télévision se permettent très honteusement de le traité de  » gamin  » et inexpérimenté parce qu’il n’aurait pas fait les prestigieuses écoles militaires occidentales comme eux, ils l’auraient souhaité peut-être.

En principe les Coup d’Etat comme moyens d’accession au pouvoir d’Etat sont condamnés par la communauté internationale avec très souvent en tête de file la France, l’ami de l’Afrique, bien que bon nombre d’observateurs avertis et des confidences déclassées affirment la présence de la main invisible, la main de Dieu, le coup de pouce de la France dans la plus part des Coup d’Etat sur le continent depuis des temps immémoriaux.

Malheureusement ou heureusement, les Coup d’Etat actuellement sur le continent sont vraisemblablement des initiatives solitaires qui échappent à tout contrôle de puissance étrangère, surtout motivés par des indignations populaires de plus en plus hostiles aux apostrophes occidentales.

À défaut d’avoir une implication directe dans ces changements brusques d’autorités, des actions subtiles sont très souvent entreprises pour pirater la volonté populaire au profit du même système par des truchements machiavéliques.

Intervenant dans un contexte hautement particulier à l’heure de la volonté manifeste des populations africaines à consommer définitivement le passif coloniale est confrontée à la rude adversité des nostalgiques coloniaux, neocoloniaux et relais locaux qui refusent bec et ongles de s’adapter au changement, le Coup d’Etat du Capitaine TRAORE a peine survécu se confronte aux multiples obstacles visibles et invisibles.

Il n’a qua’à peine éteint le feu des velléités de résistance de certaines unités proches de son prédécesseur ou d’autres sources aus désirs sombres, à peine même de constituer un véritable bloc sérieux solide avant de tomber dans le trou noir inévitable du pouvoir, la bulle qui tue, à peine qu’il tente de solidifier son tabouret que la CEDEAO se précipite à Ouagadougou pour le rencontrer et exiger des choses. Curieusement en coïncidence malheureuse avec une visite du Président en exercice de cette même institution à Paris au moment où la France a affiché publiquement ses ambitions d’intensifier ses actions pour étouffer dans l’œuf l’émergence de la pensée libre africaine qu’elle assimile à une influence Russe dans l’opinion publique africaine pour accentuer un sentiment anti français grandissant. Ignorant volontairement la substance intellectuelle de la quête de dignité des peuples africains opprimés institutionnellement dans des accords de coopération jugés toxiques et criminels par les intellectuels du continent.

ET voilà, en matière d’obstacles, le Capitaine TRAORE est bel et bien servi. les questions légitimes à se poser sont toutes aussi évidentes : va t-il craquer ? Va t-il éveiller le SANKARA qui sommeille en lui en accord avec les aspirations de tous les peuples du continent ? va t-il réussir à gérer ses émotions sans paniquer pour minimiser la marges d’erreurs possibles et surclasser le père de la Révolution burkinabé, le Capitaine ThomasSANKARA?

Pour les observateurs avertis les obstacles sont venus allumer la flamme des ambitions et des désirs du peuple. La panique c’est le suicide et il le sait très bien.

En évinçant le Lieutenant colonel DAMIIBA le 30 septembre dernier alors qu’il avait fortement contribué à sa venue au pouvoir, le Capitaine TRAORE n’ignore pas son objectif et les enjeux qui vont avec : le peuple a soif de changement, de rupture, de changement profond de paradigme, pas seulement des changements structurels de forme, NON, UNE REFONTE du système. Le système est en panne.

En a t-il les moyens pour y parvenir ? et comment !

D’abord en tant que militaire il n’a pas besoin de flipper pour la mort, la mort est son quotidien, il la côtoie au quotidien avec un sans froid stoïque.

Quoi ? l’adversité lui est insurmontable ? mais pourquoi ?

Parce qu’il porte un projet commun avec le peuple dont il saura faire coprs avec il n’aurait qu’à considérer l’adversité dans ses proportions raisonnables : justes des obstacles de plus.

Pour y parvenir c’est aussi simple que de l’eau à boire : l’individu qui me menace, m’intimide ou m’impressionne là boit-il du goudron ou de l’eau ?

Les stoïciens ont résumé cela en une seule formule magique dont il pourrait en faire sagement usage : l’expression de l’outrage, utiliser le mépris pour mettre les choses à nu en ôtant les legendes et les mythes qui les entourent.Voir les choses telles qu’elles sont vraiment, sans leur ornements ou leurs mystères. Démystifier les mythes aussi simplement.

Face aux individus qui se prennent pour des Dieux sur terre et qui voudraient l’impressionner, l’intimider, le corrompre ou le menacer il faut juste qu’il les imagine en train de faire les choses ordinaires du commun des mortels. Par exemple en train de chiér, baiser, vomir, se tordre de douleur, raler, crier de colère ou tout simplement en train de scruter l’horizon de leurs derniers jours dans le lit de mort.

C’est à dire qu’il être simplement OBJECTIF. Comme dit le dicton : de toute façon souvient toi que tout le monde est mortel. souviens toi que tu es mortel.
memoto morte.

Il devrait s’en convaincre et en se demandant : Où sont les anciens puissants ? sous nos pieds, en terre, n’est-ce pas. Donc il devra faire ce qu’il a à faire pour l’intérêt de son peuple et non se laisser intimider.

Dire qu’il est soit-disant très jeune pour conduire le navire burkinabé c’est insulter la mémoire du père de la Révolution burkinabé le Capitaine Thomas SANKARA dont il pourrait être valablement le successeur.

Âgé de 34 et Capitaine exactement comme Thomas SANKARA en 1983, cinq ans plus tôt avant sa naissance, Ibrahim TRAORE endosse aujourd’hui une vision et une volonté manifeste du peuple burkinabé : la quête de paix, de liberté, de dignité, d’indépendance, d’émancipation sociale, économique, culturelle, politique et spirituelle.

Comme SANKARA il n’est pas de l’ethnie majoritaire les mossis et se présente comme un homme profondément patriote, rassembleur et humble.

Comme SANKARA il semble vraisemblablement être un homme simple capable de se satisfaire du strict minimum sans les artifices du luxe et de la somptuosité.

Certains diront que la volonté seule ne lui suffira pas surtout face à une crise sécuritaire qui n’a que trop durée et pourrie. mais le capitaine ne manque pas de recettes originales. il l’avait sommairement ébauché dans une vidéo et en plus il y’a dix mille façons de gagner une guerre et il le sait.

Les guerres gagnées dans un combat armée contre armée en face à face ne représentent même pas plus de 10% dans les divers conflits de tous les temps.

Le capitaine sait également que personne ne lui demande de faire des miracles.

À ce sujet la règle à suivre est tout aussi évidente que celle énoncée plus haut. Le capitaine saura faire sienne la prière de la sérénité consacrée en thérapie de désintoxication :  » Mon Dieu donnez moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer les choses que je peux et la sagesse d’en connaître la différence « . C’est la sagesse des stoïciens : savoir la différence entre ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous. L’improbable n’est pas l’impossible.

Avec un discernement des sages, même ce qui ne dépend pas de nous présente des facteurs favorables qui dépendent de nous et le Capitaine à toutes les cartes en main.

Ce qui dépend de TRAORE il ne l’ignore certainement pas : ses émotions, ses jugements, ses comportements, ses choix, sa vision, ses désirs, ses décisions, sa détermination sont son terrain de jeux tout à fait libre à sa disposition à moins que lui-même ne veuille faire une passe de balle à l’adversaire à ses dépends. S’il s’amuse à donner la tête de la transition à un civile comme le réclame la communauté internationale il ne lui reste qu’à se commander une pierre tombale et la situation du pays ne fera que pourrir davantage.

En quoi cet régime civile differe du régime civile de KABORE que les militaires ont évincé ?

La compromission c’est le suicide, les calculs c’est l’échec et l’échec c’est la tombe.

En qualité de Président du Faso, Thomas SANKARA savait faire cette différence tout comme Ibrahim TRAORE devrait pouvoir en faire au lieu de faire comme certains Chefs d’Etat africains, qui, même dotés de tous les pouvoirs qui sont les leurs refusent de les assumer pleinement mais les transfèrent par procuration à d’autres entités en dehors du sphère naturel de la volonté et des intérêts de leurs peuples.

C’est là justement que TRAORE pourrait faire la différence pour marquer son époque en accord avec les aspirations du peuple et du dynamisme naturelle des cieux.

En réussissant ce virage il surclassera pour la postérité tous les combattants de l’indépendance dont il aurait su faire aboutir le combat et à sa mort après une vie longue et richement menée il sera accueilli comme le Messie par les anciens dont son modèle qu’il n’a point connu, le Capitaine Thomas SANKARA, l’homme du peuple.

Ira Korotimi pour ICI1FO

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